mardi 29 avril 2008

Si Facebook m'était conté


'Tontion les gôsses !


Quand Facebook débarque dans votre vie, c'est à la fois le Nirvana et la Bande de Gaza...

C'est comme le blog, j'avais résisté au chant des Sirènes (les copines) qui à eu un effet plus dévasteur que sur Ulysse, qui pas fou, s'était fait attaché au mât de son bâteau afin de résister à leurs doulces voix...

Et voilà qu'il y a une semaine, j'ai fini par craquer et m'inscrire sur ce qui me semblait être un ti site sympatoche... Mon cul, Lulu (oui, j'l'aime bien celle-là) ! Ce machin pourrait presque avoir la puissance dévastatrice d'un essaim de sauterelles dans un champs de maïs.

J'explique :

Au début, t'es tout feu, tout flamme, tu tapes tous les noms qui te viennent à l'esprit, tous azimuts !!

Bingo ! Tu retrouves Pierre Duschmolle, Sophie Tartempion, Arnaud Glandouillou... bref, tes vieux potes de collège, de voyages, de ce que tu veux d'ailleurs.. t'envoies des messages, ils te répondent... ou pas

Et Machin devient ami avec Truc qui lui-même devient copain avec Bidule, qui Roooh! a Schmurtz en commun avec vous !!! Elle est pas belle la vie ? euh.. c'est pas comme ça que je l'exprimerais...

Bon, je ne vais pas cracher dans la soupe et retrouver une vieille amie, perdue de vue depuis presque 20 ans, c'est toujours sympa... surtout quand elle se souvient de vous !!! le cas échéant lui rafraîchir la mémoire ou disparaître discrètement... si, si... c'est possible

Et puis arrive le jour où toute cette jolie mécanique dérape, où le message qui ne vous était pas adressé vous parvient quand même, auquel, bien évidemment, par élan de sensibilité et spontanéité, vous répondez...

Erreur ! Grave erreur !

Ca fout un bordel dans ta vie que même Gaston Lagaffe jouant du Gaffophone n'aurait pas pu égaler !! entraînant toute la panoplie des non-dits, des pas-dits, des trop-dits... Et tu te retrouves, telle la courge moyenne, à pleurer à chaudes larmes parce que tu as réagis avec ton coeur et non avec ta tête !!! C'est ballot, non ??

Oui, c'est très con !!

Le côté on est une grande communauté, on est ami avec tout le monde, tout est beau... j'suis pas certaine d'être en totale adhésion... et puis comme Supertracker... c'est au top !

Alors Facebook ?

Bah en une semaine j'en ai fait le tour, retrouvé des copines, déjeuné avec un vieux pote et perdu l'un de mes meilleurs amis...


Un café, l'addition. Merci.


Tatie Caro qui se dit que veni, vidi mais pas vici !

vendredi 11 avril 2008

JingJing 2008 - Vive l'Olympisme

Bon, d'accord, choisir Beijing pour les J.O de 2008, en soi ce n'était pas bien finaud !!!

Organiser ce grand ramdam à Joburg aurait eu plus de panache, peut être ???

Je n'ai rien contre l'Olympisme, bien au contraire, je fais comme tout le monde, je suis ça par ma lucarne télévisuelle et TNTifiée… mais il faut tout de même reconnaître que les Jeux Olympiques ont souvent été le théâtre de représentations de pouvoirs en place, de revendications plus ou moins pacifiques, voire même moins que plus…

Berlin 1936, ça vous rappelle quelque chose ?? euh, honnêtement, Tatie Caro, nous n'étions pas nés… moi, non plus !!!

Ça n'empêche, nos grands-parents se souviennent… Hitler, son salut, Jesse…

En août 1936, pendant la durée des épreuves, le régime nazi tenta de camoufler la violence de sa politique raciste. La plupart des panneaux antisémites furent provisoirement enlevés et les journaux mirent un bémol à leurs attaques.

De cette façon, le régime exploita les Jeux Olympiques pour fournir aux spectateurs et aux journalistes étrangers une fausse image d’une Allemagne pacifique et tolérante.

Pacifique et tolérant, Tonton Adolf ? Mon cul Lulu ! Il refusa catégoriquement de saluer l'athlète noir américain Jesse OWENS, qui accessoirement battit 5 records du monde en l'espace de 45 minutes et entra dans la légende par la même occasion : 4 médailles d'or au cours d'une même Olympiade. Une grande première.

Et déjà l'URSS ne participait pas à ces Jeux.

Mexico 1968. Une autre grande première : Tous les finalistes du 100 m sont des athlètes de couleur !

Les noirs américains, partisans du "Black Power" profitent de leurs nombreuses victoires pour manifester en silence contre la ségrégation qui règne encore aux USA, suite à l'assassinat, 6 mois plus tôt du Prix Nobel de la Paix, le pasteur Martin Luther KING.

Même si nous n'étions pas bien vieux pour les uns, voire pas nés pour les autres en 68, ont a tous en tête cette image image du 16 octobre, lorsque SMITH et CARLOS, les deux athlètes noirs américains, membres du Black Power qui, sur le podium pour la remise des médailles, brandir leurs mains gantées et baissèrent les yeux devant la montée de la bannière étoilée afin d'exprimer pacifiquement leur colère contre la ségrégation.

Les coureurs du relais 4x100 m renouvelleront ce geste. Geste qui ne leur sera jamais pardonné…

Et pendant ce temps, une jeune Française, Colette BESSON, remportait le 400 m…

Munich 1972 (oh ? encore l'Allemagne).

Dans l'histoire de l'Olympisme, c'est la plus grande tragédie.

11 athlètes, entraîneurs et arbitres israéliens furent tués par des terroristes palestiniens.

Au matin du 5 septembre, des ressortissants palestiniens avaient pris d'assaut les quartiers des Israéliens. Dans cette première bataille, deux arbitres et un athlète israélien furent abattus. Les terroristes prirent ensuite en otage la délégation israélienne. Les otages, des athlètes et des entraîneurs, furent emprisonnés et attachés. Ils étaient surveillés par huit terroristes armés de mitraillettes, pistolets et grenades.

Le commando désirait obtenir la libération de 200 terroristes arabes et réclamait que les otages quittent le pays à bord de deux hélicoptères en direction d'un pays arabe. Lorsque les hélicoptères se posèrent en Bavière, la police locale tenta en vain de libérer les otages.

L'opération se termina par la mort des athlètes et des entraîneurs israéliens.

Les Jeux Olympiques furent suspendus pour rendre hommage à la mémoire des disparus dans le stade olympique.

Par défi devant le terrorisme, après une pause de 34 heures, le Comité International Olympique ordonna la poursuite des compétitions.

Par défi, peut être aussi, Mark SPITZ, étudiant Californien de 22 ans, remporta 7 médailles d'or en natation… ça laisse rêveur.

Moscou 1980. Premier Boycott international des Jeux Olympiques. Une cinquantaine de pays ne participeront pas.

La raison : l'invasion de l'Afghanistan par l'URSS.

On est pleine période de Guerre Froide entre l'Est et l'Ouest (je schématise volontairement) et le 20 janvier 1980, l'ex-vendeur de cacahouètes américain, devenu le Président Jimmy CARTER adresse un ultimatum au Kremlin : "Si dans un mois au plus tard, vos troupes n'ont pas évacué l'Afghanistan, l'équipe olympique américaine n'ira pas à Moscou et nous demanderons aux autres pays de s'abstenir aussi".

On en profite tout de même pour saluer Thierry REY, qui au passage sera sacré Champion Olympique de Judo. Ne me demandez pas la catégorie, ma mémoire me fait défaut parfois…

Los Angeles 1984. Par représailles, l'URSS s'abstiendra de participer à ces J.O outre-Atlantique.

Pierre QUINON remportera la médaille d'Or du Saut à la perche à 5.75 m. Ce fût la seule médaille d'or de la France pour cette olympiade… Au fait, on a une idée de ce qu'est devenu de brave garçon ??? Vi, M'dame. Il vend des poulets rôtis. Véridique !

Séoul 1988. On a connu mieux en matière de sérénité olympique.

Ben Johnson, l'athlète Canadien, vainqueur du 100 m, contrôlé positif… Il ne s'en est jamais relevé, malgré des tentatives.

Atlanta 1996. Eh oui… Même dans le fief de Coca et CNN, il se passe quelque chose…

Dans la nuit du vendredi au samedi 27 juillet 1996, à 1h20 locale, une violente explosise produit au cœur du parc du Centenaire fréquentée alors par des étudiants et des touristes pour faire la fête.

Un bilan tragique : 2 morts et 112 blessés.

Le CIO condamna cet incident et affirma que ces jeux d’Atlanta devaient se poursuivrent.

Une minute de silence fut observée sur tous les sites et les drapeaux olympiques mis en berne.

Lors de la cérémonie de clôture, Juan Antonio Samaranch déclara qu'"aucun acte de terrorisme n'a jamais détruit ni ne détruira jamais le Mouvement Olympique "

Sydney 2000. Reconnaissance d'un peuple.

Au pays des kangourous, rien n'est tout à fait pareil. Kathy FREEMAN, athlète australienne d'origine Aborigène alluma la flamme olympique.

Choix politique ou stratégique du Gouvernement Australien de réconcilier Aborigènes et descendants de l'émigration européenne. Tout un symbole.

Symbolique aussi le tour d'honneur de Kathy FREEMAN après sa victoire dans le 400 m. La jeune femme porte les drapeaux Australien et Aborigène.

Le CIO accepte exceptionnellement cette manifestation.

Quand on sait que tout drapeau autre que ceux nationaux est formellement interdit, on se dit que tout fini par changer…

Paris 2008… bah oui, vu que notre Capitale ne fut pas retenue, pas plus que pour 2012 (Messieurs les Anglais, tirez les premiers), fallait bien que l'on se distingue : d'où chahutage de la flamme olympique tout au long de son parcours parisien.

Tout le monde y est allé de son petit mot, Sarko, la délégation Chinoise, les journalistes, les bien-pensants, reporters sans frontières, ma grand-mère…

Une fois encore, l'Olympisme en prend un sacré coup dans l'cornet…

En 1896, date des 1ers Jeux de l'ère moderne à Athènes, Pierre de Coubertin ne disait-il pas : "l'important n'est pas de gagner mais de participer".

Et si pour une fois, on prenait l'Olympisme juste pour ce qu'il est. Une rencontre sportive dénuée de toutes revendications politiques, sociales, financières, raciales, où s'affronteraient, pour la beauté du geste, des athlètes partageant le même amour de leur discipline sportive.

Un vœu pieu ???

Allez, laissez-moi rêver.